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Prends ton sac et suis-moi !!!!!
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  • Changer de vie......... je prends l'avion (un aller simple) le 3 septembre 2008 pour Cayenne. En ces terres d'aventures lointaines, une tranche de vie s'annonce, pleine d'expériences enrichissantes mais toujours sur le chemin de la sérénité....
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10 juin 2009

SOUFFLES D'AMAZONIE, INDIENS DE GUYANE

A l'est de la Guyane, les indiens Wayapis vivent dans un milieu typiquement amazonien : forêt équatoriale dense, pluie pendant la majeure partie de l'année (..). Leur économie est basée sur les ressources de la rivière et de la forêt (pêche, chasse, cueillette) ainsi que sur le produit de leur jardin (horticulture sur brûlis). Ils sont arrivés en Haute Guyane au début du XIXème siècle. 6000en 1824, ils sont 750 en 1988.

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L'appel du toucan. Pour l'écouter, cliquer sur le lien ci-dessous

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Les "tule" wayapi sont de petits concerts, le plus souvent dansés, qui animent les réunions de boissons, ornent le village le temps d'une soirée. Actes de plaisir collectif, réalisations et échos d'un loisir communautaire, c'est ainsi du moins qu'ils sont apparus sur le haut Oyapock, en Guyane française, autour de 1980. Ces concerts sont comme ajoutés à la réunion de boisson (..). Ils sont aussi imparfaits, incomplets que leur exécution,et cette imperfection systématique est reconnue, discutée. (...) Contraction d'une musique à la fois rieuse et grave, divertissante et d'un autre temps ; musique qui présente à la fois les traits d'une musique individuelle et d'une musique collective.(...). Et justement, l'enjeu crucial des "tule" est peut-être d'affirmer et de penser les contradictions, d'organiser une expérience physique, sensible, de la contradiction dans une danse et un  souffle collectifs. (...) Les concerts participent à la constitution de la  personne, ils intègrent l'individu au groupe sans masquer les contradictions inhérentes à ce passage.

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Faire de la musique est un acte de dialogue ; c'est une manière de s'auto-définir, de poursuivre et d'orienter un échange : "je suis celui qui fait cette musique et qui te la donne." (...) Dans cette perspective, toute composition signifie la proposition, le début d'un échange : pour les Wayapis, à l'origine de tout texte musical, il y a une amitié, un attachement(...).

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En wayapi, le mot "tule" (..) désigne à la fois l'instrument de musique (les grandes clarinettes sans  trou de jeu et à une seule anche), la formation orchestrale formée par ces clarinettes, le répertoire qui est joué par ces formations.

Sur l'Oyapock, les "tule" correspondent à des beuveries de volume moyen. Les instruments doivent être fabriqués pour chaque occasion car les matériaux se dessèchent et se déforment très vite : en deux ou trois jours, ils deviennent inutilisables. Cette durée de vie des instruments peut être prise comme une image de l'aspect éphémère de ces ensembles et leur musique.

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La plupart des  ensembles de "tule" comprennent  une dizaine de musiciens.

L'ensemble de cette production musicale est formé de différents types de musiques, (airs solo, chants d'amour, suite orchestrales pour flûtes de pan ou pour clarinettes, danses chantées, qui, quoique nettement différenciées, ne sont indépendantes ; on peut représenter ces musiques comme interreliées, contrastantes (...) En d'autres termes, les différentes types de musiques wayapis forment un système.

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Les "tules"sont joués assis ou debout. En principe, on tient l'instrument de la main gauche (...) car pour la danse, la main droite est appuyée sur l'épaule du danseur précédent.

Le mouvement de base de toute danse wayapis est simple : c'est une marche balancée, pieds à plat, avec accentuation marquée du pied droit. Les hommes, dont l'activité principale est la chasse, doivent , marcher à la fois rapidement, silencieusement et au moindre risque pour leur pieds nus. Cela donne une démarche légère  où le buste reste presque vertical, une démarche un peu sautillante, précise, précautionneuse et vive à la fois. Par opposition, la danse wayapi, au village, sur la place de danse préparée, est une marche pesante. (...) Le wayapi qui danse, affirme son poids sur la terre alors qu'en forêt, il essaie d'être le plus léger, le moins présent possible ; la forêt n'est pas un lieu d'afirmation.

Avec l'accord de l'auteur,

"Texte" et photos (sauf celle du toucan) extrait de l'excellent livre

"Souffles d'Amazonie"  Jean-Michel BEAUDET   Editions Société d'ehtnologie  Hommes et musiques 

Collection de la société française d'ethnomusicologie

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Chansons extraites du CD inséré dans le livre

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A LIRE ET ECOUTER ABSOLUMENT !!!!!!


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Commentaires
K
A la maison nous avons ce genre de longggg instrument ! mais il résiste celui-ci ! Je ne me souviens pas d'ou mon fils l'a rapporté.. ou plutot on a du lui offrir.
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